Laisser-passer

Finalement les trous c’est pas si mal.
Les trous dans la raquette, pour passer au travers des mailles du filet, les trous de mémoire où enfouir les plus mauvais souvenirs, ceux des dentelles des femmes pour rêver de ce qui s’y cache.
Ils laissent le vent passer pour éviter d’être renversé, nous laissent glisser un œil curieux ou indiscret là où on n’est pas convié.
Des trous pour respirer si on est enfermé, comme les petits rongeurs de l’animalerie dans leur boîte perforée.
Non, c’est pas si mal.

Florence Caplain

24/02/2023