Paradis

On ira tous au Paradis – (Michel Polnareff)

Un demi-tour pour reprendre la voie principale aurait suffit pour rejoindre la routine mais Il y avait ce paysage à slogan, cet appel au désir du mieux ou peut-être était-ce un traquenard. Quelque chose de viscéral me dit : « Heu, pas envie de rester là, barre-toi! ». J’étais en retard de toute façon et le smartphone n’aurait pas pu rendre cette impression. Alors j’ai quitté le PARADIS.
Sur le retour, l’image persiste et me demande si je n’ai pas percuté un arbre en frontal ou si mon âme perturbée n’est pas en train de se réconcilier avec l’au-delà. Ce n’était rien qu’un détour puisque je vous écris en ce moment. Et puis, le temps est passé et un jour, par un froid de pingouin, presque un an après, je programme un retour à PARADIS : cette station de métro brutaliste que l’on ne peut admirer que quand il pleut juste à l’heure bleue. Pour qui aime les histoires, je me dis qu’à PARADIS, au point tel qu’un escalator vous accueille pour la dernière montée, il n’y a plus tellement d’espoir et qu’on a déjà fait pas mal de chemin. Je pense à présent qu’il est vraiment temps de se barrer car j’ai rencontré un signe et maintenant, le temps est compté!

Bruno D’Alimonte

Pour Contribuer au Sépia Imaginarium

*Le texte proposé devra être bref, énigmatique et personnel. Retenu, il pourra ensuite être exploité dans le Sepia Imaginarium en vous citant.

 

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