Bunker

BUNKER

Sainte-Marguerite sur Mer, 2020 - Après la chute, avec le temps qui passe et rien qui se passe, je savoure chaque instant du figement pour me fondre et attendre dans la normalité. À vrai dire, j’avais déjà quitté mon confortable bunker il y a longtemps sachant bien que tôt ou tard, face à un agresseur plus fort, invisible et persistant, je mourrai de faim comme au temps des forteresses assiégées. Alors, débarrassé d'armures, je regarde à présent ce mensonge de liberté. (©2020 BDA - Normandie)

BUNKER photographie de Bruno D'ALIMONTE

LES CO-ÉCRITURES

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*Le texte proposé devra être bref, énigmatique et personnel. Retenu, il pourra ensuite être exploité dans le Sepia Imaginarium en vous citant.

 

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  • Parallelopolygone de beton

    9 avril 2023

  • Un gros poisson sauta hors de l’eau
    Et plus jamais n’y retourna.
    Gros poisson, pourquoi as-tu renoncé à vivre?

    2 avril 2023

  • boom

    boom

    31 mars 2023

  • Alien

    19 mars 2023

  • Rock Gainsbourg texte

    18 mars 2023

  • La leçon

    Il n’y a pas de loup. C’est un symbole, une allégorie pour préparer les enfants aux vicissitudes de la vie.
    Les deux premiers construisent leurs maisons (leurs vie) en prenant leur tâche à la légère (comme les matériaux qu’ils ont utilisés) tout en continuant à s’amuser. Le troisième petit cochon, lui, a bossé sérieusement. Il a bâti une maison en béton, solide, avec de vraies fondations.
    Il est prêt à tout affronter.
    Bettelheim explique ça mieux que moi.
    Quand le conte a été écrit, on n’avait pas idée du réchauffement climatique, d’une montée des océans et de l’érosion des côtes… Donc, je crois que la leçon, ici, c’est que même en étant très rigoureux, tu n’es pas à l’abri d’un impondérable. Tu peux résumer ça par « shit happens », oui…

    27 février 2023

  • Aujourd’hui c’était demain

    La haine est un carburant fossile
    Nos mains ont une mémoire
    Les yeux étrangers parlent
    Une langue ni blanche ni noire

    Nos corps ont une mémoire
    La paix est un instant fébrile
    Une voix peut être mille
    Le passé peut nous voir

    27 février 2023

  • bunker vertical

    25 février 2023

  • Agnès

    Tu aurais bien aimé cette plage, Agnès.
    La formidable absurdité de ce bunker effondré. Tête en bas, planté là, comme un gros poisson échoué avec son œil rond et figé.
    Il t’aurait amusée, inspirée.
    Avec ta veste à pois, ta drôle de chevelure, ta malice délicieuse, tu l’aurais habillé de quelque homme nu, délicatement déposé, l’air de rien.
    Une photo qui aurait changé le rien en tout, le vide en vie, le gris en drôle, le moche en beau.
    Je t’imagine t’agiter dans le vent, guetter le déplacement des nuages pour capter la meilleure lumière. Et ce jeune homme nu grelottant, cet ami fidèle, qui pour te faire plaisir s’installe sur le béton craquelé, attentif à tes désirs, parce qu’il sait.
    J’aurais aimé être là avec toi, Agnès.

    24 février 2023