Paradis

PARADIS

Fontaine-L'Évêque, 2018 - Un demi-tour pour reprendre la voie principale aurait suffit pour rejoindre la routine mais Il y avait ce paysage à slogan, cet appel au désir du mieux ou peut-être était-ce un traquenard. Quelque chose de viscéral me dit : « Heu, pas envie de rester là, barre-toi! ». J’étais en retard de toute façon et le smartphone n’aurait pas pu rendre cette impression. Alors j’ai quitté le PARADIS. Sur le retour, l’image persiste et me demande si je n’ai pas percuté un arbre en frontal ou si mon âme perturbée n’est pas entrain de se réconcilier avec l’au-delà. Ce n’était rien qu’un détour puisque je vous écris en ce moment. Et puis, le temps à passé et un jour, par un froid de pingouin, presque un an après, je programme un retour à PARADIS : cette station de métro improbable que l'on ne peut admirer que quand il pleut juste à l'heure bleue. Pour qui aime les histoires, je me dis qu’à PARADIS, au point tel qu'un escalator vous accueille pour la dernière montée, il n’y a plus tellement d’espoir et qu’on a déjà fait pas mal de chemin. Je pense à présent qu’il est vraiment temps de se barrer car j’ai rencontré un signe et maintenant, le temps est compté! (©2011 BDA - La Panne)

PARADIS photographie de Bruno D'ALIMONTE

LES CO-ÉCRITURES

Pour Contribuer au Sépia Imaginarium

*Le texte proposé devra être bref, énigmatique et personnel. Retenu, il pourra ensuite être exploité dans le Sepia Imaginarium en vous citant.

 

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  • Paradis

    Paradis sombre
    Paradis clair
    Paradis proche
    Paradis sous terre.

    4 avril 2023

  • au 7è ciel

    1 avril 2023

  • préoccupation

    18 mars 2023

  • Image d'un texte qui questionne l'Accessibilité en chaise roulante

    17 mars 2023

  • la preuve

    Luna

    17 mars 2023

  • En haut comme en bas

    Parfois j’en ai le souffle coupé. Parfois mon esprit occupé s’embrume et ma vison se trouble. Les sens à l’arrêt, les nerfs déconnectés, ce qui me guide alors est impalpable. Un pas, un pas, un pas puis une foulée, une autre, une virée subite qui tourne au piétinement. Sans faire un geste j’ai parcouru l’immensité pour l’atteindre, elle. Si tu ne regardes pas, tu la verras aussi. Sublime diront certains, hideusement belle, la roue qui tourne au firmament projette sa figure ici-bas.

    24 février 2023

  • L’entrée secrète

    Il avait dit vrai. L’endroit était bien planqué au fond du bois, entre deux piliers dégueulasses couverts de tags. J’ai prononcé la formule magique, l’enseigne s’est allumée, le pan de béton s’est levé dans une vibration sourde, laissant apparaître l’entrée et les escaliers mécaniques éclairés par des néons. Curieuse déco…Sans doute une image du quotidien pour rassurer les nouveaux décédés. J’ai pris le matos dans le 4 X 4 et je suis monté, armé jusqu’aux dents. Au guichet, Saint-Pierre a dit « bienvenue mon enfant » sans me regarder. Le cliquetis de mon fusil lui a fait lever la tête, je l’ai abattu avant qu’il ne prononce un autre son. Puis le carnage a commencé. Je les ai descendus jusqu’au dernier. Enfin… Pas tout à fait. Le dernier ange, avant de le tuer, je lui ai demandé de m’indiquer où se trouvait ma femme. Elle n’avait pas pris une ride. Je l’ai serrée fort dans mes bras, l’ai escortée jusqu’à la voiture et je suis reparti prendre quelques souvenirs.

    24 février 2023

  • No Way

    Quand l’arrêt n’est plus desservi, que le bus ne prend pas de voyageurs, même pas celui qui agite timidement ou frénétiquement la main, il se dit que c’est aussi bien et rebrousse chemin, les mains dans les poches. Peut-être même qu’il peut siffloter. Tout bien pesé, le Paradis c’est surfait.

    18 février 2023

  • Reverbere

    17 février 2023

  • Paradis

    L’escalier est en dérangement. Veuillez utiliser la porte « purgatoire » jusqu’à 22 heures et au delà (?) la porte « ENFER »… suivre les flèches jusqu’au dernier niveau.

    7 février 2023