Gueule de bois

GUEULE DE BOIS

Metz, France, 2019.J’avais écumé les bars de Metz avant de rencontrer mon alter-ego végétal. Dans ma sève, coulait un penchant pour le White Russian et une vague nausée. La timidité me fit adopter un low profile, la providence à fait le reste. Quant à ma réincarnation en homme, elle m’a appris que le mouvement apporte les circonstances. Depuis, je déteste les chiens.

GUEULE DE BOIS photographie de Bruno D'ALIMONTE

LES CO-ÉCRITURES

Pour Contribuer au Sépia Imaginarium

*Le texte proposé devra être bref, énigmatique et personnel. Retenu, il pourra ensuite être exploité dans le Sepia Imaginarium en vous citant.

 

facultatif
Max 1000 caractères.
  • Question sur l'abus de bière

    7 avril 2023

  • Ma chevelure flotte sur l’eau,
    Ma chevelue flotte,
    Ma chevelure.

    2 avril 2023

  • Sol pleureur

    29 mars 2023

  • penchant pour une photo

    18 mars 2023

  • consistance et vomi

    18 mars 2023

  • Si je m’incline

    Ce n’est pas pour révérer, c’est pour rêver et
    Si je tremble ce n’est pas de froid, c’est de vie.
    Tu devines d’où je viens, où je vais, où je pleure
    Ou j’ai peur? Tu as raison : tu te trompes.
    Je trempe, j’infuse, ce n’est pas sorcier.
    Si je m’incline, c’est pour mieux me révéler.

    24 février 2023

  • Le vieil amant

    Je ne suis pas fatigué.
    Je me suis juste penché pour mieux écouter.
    Pour mieux sentir vos pas me frôler, votre odeur me griser.
    Pour m’abreuver de votre fraîcheur il fallait me courber, vous tendre mes membres desséchés..
    Je vais chercher votre vie puisqu’elle est là tout près, à portée de paresse.
    L’écho de vos rires, vos rêves enfouis, je les sens qui m’effleurent.
    Je ne suis pas fatigué, juste un peu oublié.

    24 février 2023

  • Le Sosie

    Bien sûr que j’ai eu le droit à des moqueries. Un arbre mélomane, ça dénote dans la communauté. Mais je m’en fous. De toute façon, je n’appartiens pas vraiment à cette famille, je suis un déraciné.
    Quand j’entends le mot « Saule », je pense à la musique. Grâce à lui, je suis une âme libre.
    Venu pour un concert à Metz, il avait ensuite fait la tournée des bars. Devant l’un d’eux, il s’était soulagé sur mon tronc en fredonnant « Love me please, love me ».
    J’ai accueilli ses larmes d’amour dans ma sève et j’ai pleuré. Cette passion pour Polnareff m’a poussé à vouloir lui ressembler.
    Je dois régulièrement plonger mes ch’feuilles dans la Moselle pour conserver cette allure.
    Me courber me fait mal, mais quelle consolation de le voir apparaître dans mon propre reflet. Je suis persuadé qu’un jour, il reviendra.
    Il me rendra à nouveau visite, et nous passerons une soirée délicieuse, pour peu qu’elle soit arrosée.

    24 février 2023

  • Immigré involontaire

    Une graine amenée par oiseau
    S’est replantée
    Loin de mon pays natal
    Car moi je me suis planté
    Dans ce monde ivre de béton
    Mes dreadlocks vomissent par-dessus le mur
    À la recherche de mes racines perdues
    Immigré involontaire
    Comment retrouver ma compagne
    Quand on est si loin de sa campagne
    Je voudrais sauter mais je suis retenu prisonnier
    Mes feuilles et mes enfants peut-être
    Pourront remonter le fleuve
    Et ramener mon souvenir vers les miens

    21 janvier 2023

  • Mon penchant pour l’eau est sans fin. J’ai ça depuis tout petit dans les racines.  Ma sève pleure ce matin car la nuit ne ma pas aidé. Bouleversé de honte, j’ai beau tenter de me cacher mais rien n’y fait. L’immobilisme est mon genre mais pas mon caractère.
    Parfois je voudrais ressembler à un humain. Ce fleuve interminable passe et m’attire. Un jour j’y parviendrai quitte à transformer mes branches en racines et mes racines en branches. Et ainsi de suite.

    16 décembre 2022